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MAISON
Une maison de rien, un jardin d’abandon.
La Maison rouge. Titre cézannien ou, mieux, peut-être, des rouges Soutine dans un ciel de fin d’été, des verts pomme de printemps avorté.
Du vent
Maison ou un film à deux équations :
Est-ce le regard d’un enfant, d’un fou ou d’un animal ? Assurément ni le mien ni le vôtre. Qui regarde ? La force du film réside dans cette incertitude. C’est là, au sens strict, son point aveugle. Car cette énigme qui porte sur le regardant et non sur le regardé, nous place, nous spectateur, à l’exacte intersection d’un voir et d’un regarder.



Soit un lieu, un espace quelconque. Soit ensuite un regard, une perception parcourant cet espace.
Vous obtenez un territoire.


Nous voyons mais sans pouvoir déterminer précisément la nature de ce qui est vu et nous nous voyons regarder sans comprendre de manière certaine ce qui est vu.
Maison ou le temps d’une perturbation. Car, peut-être n’avons-nous pas suffisamment remarqué que lorsque le regard se pose ainsi sur les choses –par un simple changement de hauteur du regard – les choses nous regardent alors, nous sommes regardés.
Revenons au territoire :

2°)
Soit un lieu, une maison.
Soit un regard tissant un territoire. Vous obtenez un foyer.

Une maison est l’espace d’un foyer. Un foyer a toujours été le point de distribution des activités humaines, celui à partir du- quel on part et où l’on revient.
Le foyer inaugure et (re)distribue. Il est, là aussi au sens strict, le point focal à partir de quoi un territoire se constitue.

Dans Maison le point focal est un point aveugle parce que ce qui est vu n’est pas regardé mais perçu. S’il y a territoire, c’est celui d’un chien ou d’une araignée ... 
                                                                                                                                                                                                                                                 Y. M. - 2007






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Temps des glaciers
blocs de suspend, de respiration lente.

Pareillement, il faut être sensible à
ce qui se passe, ce qui s’y passe. Car ce n’est pas la présence d’un
texte qui fait que la visualisation d’un film se rapproche de
l’expérience de la lecture d’un poème mais la densité même de ce qui
est donné à voir.

Films formes courts.
Visions
préhensives de lieux, d’instants, en un mot de paysages hallucinés.
Ce qui signifie, pour ne pas s’y tromper, que ces films sont eux-mêmes des paysages, des expériences de paysages : ils se traversent, s’empruntent ; on y pénètre et s’en éloigne.




Chaque film est un noyau dense qui s’apparente à un poème. Chaque film
est, en quelque sorte, un vidéo-poème et il convient d’y voir


l’élaboration d’un genre nouveau.
Cette densité provient en grande partie de l’usage plein que l’auteur fait des moyens plastiques et littéraires actuels auxquels
s’ajoute, en contrepoint, la rigueur du montage.


On parvient à un
point d’équilibre proche, le plus souvent, d’un point de rupture –
rupture de la perception lorsque celle-ci se voudrait l’exacte
contemporaine de l’élocution.


Il y a, en effet, un travail de disruption permanente, de frottis, de
surcharges, de glissements, d’empreintes, de glacis, de fondus, de


transparence ou de saturation aux limites du visible.
« Or, écrit Baudelaire, un poème ne se copie jamais, il veut être
composé. » Cette composition indispensable au poème comme au paysage, relève à l’évidence du montage.


Mais la perception du temps qui en ressort est d’une nature singulière.
Au cœur de ces lignes et points
de tension, la caméra est un levier qui hisse, à hauteur du regard, un


temps géologique.
Le rythme que le montage impose, renforcé par le choix des musiques, nous ramène périodiquement à un point essentiel de l’esthétique en œuvre dans ces films : contrairement à ceux qui pensent
que le cinéma est acquis, dédié aux surfa- ces des choses et à
l’entremêlement des êtres, ces images remontent du fond ; chaque film


est un galet remonté à la surface, issu d’un déplacement sourd.
Des films où même les brumes crissent.
Quand bien même ils s’autorisent à la souplesse des vagues, le temps cinématographique est ici un temps dédié à l’épaisseur des choses.
Et si les images remontent ainsi du fond avec une telle densité, c’est qu’elles impliquent non pas tant l’œil que le corps. C’est en cela
qu’elles font un poème, c’est en cela qu’elles constituent un paysage.

Y. M. - 2006




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Tout d’abord un gris

Peut-être une fin ?

Une saturation ?
Du gris.

Un fonds de gris, d’intensité variable.
Des images ? À peine.

 


 

Rien du Chaos d’Hésiode
Une étendue neutre, grise.
Ça film, rien d’autre.
Comme certains parlent du lieu de l’écriture
Un ça qui n’a pas de lieu
ça parle, ça écrit...
Un je(u) neutre.
 
 
 
Un fonds de réserve,
réserve d’intensités,
de traces au seuil de
l’oubli.
Un fonds d’émission
de formes à peine esquissées
sur le sable, d’ondes
d’où procèdera l’image,
d’une image précédée,
prise dans un procès.
Puis,
Un bleu,
mêlé de mots
Une vague enfin,
D’une économie en boucle
 


 

Première vague de récits
Vague grise, bleue
Première vague à bousculer les
hanches des baigneuses.
 


 
Y. M. - 2007




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